Paris 2024 : « Un challenge hypermotivant »… Antoine Dupont explique son passage au rugby à VII pour les JO

Paris 2024 : « Un challenge hypermotivant »… Antoine Dupont explique son passage au rugby à VII pour les JO

Il s’est présenté dans les coursives de l’Olympia, avec un léger œil au beurre noir, stigmate de cette Coupe du monde à la fin cruelle. Antoine Dupont, capitaine du XV de France, a retrouvé le sourire après l’élimination des Bleus en quart de finale du Mondial contre l’Afrique du Sud (29-28). Ce lundi soir, il a été sacré meilleur joueur du Top 14, lors de la Nuit de rugby. Et il a évoqué son année 2024, sous le signe des Jeux olympiques, avec l’équipe de France de rugby à VII.

Ce trophée doit vous faire plaisir…

ANTOINE DUPONT. Ça valide le travail collectif. On a eu la chance de beaucoup gagner avec le Stade toulousain ces dernières saisons, et ce trophée vient valider ça. C’est aussi la reconnaissance de ses pairs, que ça soit les autres joueurs qui m’élisent ça fait plaisir.

Comment allez-vous ?

Ça va. C’est vrai que de reparler de cette Coupe du monde, il y a des regrets qui reviennent, qui mettront du temps à passer, s’ils partent… On a pris le temps de se régénérer, de se laver la tête, de retrouver le quotidien du club, les potes, notre vie personnelle… Ça permet de se changer les idées et de retrouver de nouveaux objectifs.

Et dans les nouveaux objectifs, il y a les JO de Paris 2024 avec le rugby à VII. Quel sera votre programme ?

Cela fait plusieurs mois maintenant que l’on est en train d’essayer de caler avec France VII, avec le club, avec la Fédé de pouvoir essayer de me donner les moyens de participer à ces Jeux olympiques. Aujourd’hui il y a un groupe élargi auquel je fais partie. Je vais passer du temps avec eux, essayer de m’acclimater au mieux, en espérant être performant pour postuler à ces JO.

Est-ce difficile de passer du XV au VII ?

Je vous répondrai dans quelques mois… (rires). Mais quand on voit les efforts que cela demande, c’est sûr qu’il y aura un temps d’adaptation nécessaire.

Pourquoi les Jeux vous font rêver ?

Pour tous les fans de sports, les JO c’est mythique. Pour les fans de rugby, peut-être un peu moins car le sport y est depuis peu. Mais malgré ça, pouvoir recevoir cet événement sportif en France, ça va être une fête incroyable. Pouvoir en faire partie et prétendre à une médaille olympique, c’est un challenge hypermotivant.

Vous ferez la fin de saison avec le Stade toulousain ?

Oui, je ferai les phases finales avec le Stade toulousain, et j’espère soulever à nouveau ce Bouclier. Il y a des plages de mises à disposition où je pourrais passer du temps avec le VII, mais je pourrais garder les échéances prévues avec mon club.

Quand vous verra-t-on la prochaine fois avec une équipe de France ?

C’est prévu début janvier où il y aura une rencontre plutôt informelle avec le groupe France VII, pour que je puisse prendre contact avec l’équipe, le groupe, ce que je n’ai pas encore fait.

En quoi avez-vous changé ces derniers mois ?

On a tous pris en maturité et en expérience avec cette Coupe du monde, même si ça n’était pas l’issue que l’on attendait. Je ne pense pas avoir changé fondamentalement. Sur les dernières saisons peut-être, mon jeu a évolué, ma personnalité sûrement aussi. Les premières fois où j’allais faire cette Nuit du rugby, je n’avais pas encore de barbe et pas autant de matchs dans les pattes… (sourire). On évolue, on prend de l’expérience.

Vous repensez souvent à la Coupe du monde ?

Ça nous arrive. Les regrets que l’on aura sont tellement grands qu’on les aura pendant un moment. L’opportunité d’avoir une Coupe du monde en France, préparés comme on l’était, la finir là où on l’a fini, évidemment c’est très dur. On ne va pas reparler du scénario du match. C’est dur et c’est important de rebasculer vers d’autres objectifs.

Comment avez-vous vécu les semaines qui ont suivi l’élimination ?

J’ai ressenti le besoin de m’éloigner un peu. Je suis parti en vacances, assez loin. J’avais envie de déconnecter, je ne voulais pas voir la fin de la compétition. Je n’avais pas envie de voir une autre équipe soulever ce trophée qu’on s’était tous imaginé soulever dans nos rêves. C’était difficile, mais le sport est fait de ces moments-là. Il faut en sortir grandi, c’est la seule solution.

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