French Tech : un tiers de financements en moins en 2023

French Tech : un tiers de financements en moins en 2023

Le rapport KPMG sur les performances des levées de fonds de la French Tech confirme une année 2023 difficile succédant à deux années d’euphorie. Elle est marquée par la raréfaction de l’offre de financement et une rotation sectorielle. Le cabinet de conseil relève 281 opérations pour un montant global de 8,3 Md€. Cela représente une baisse de 33% des montants levés par rapport aux 12,3 Md€ de 2022, qui portaient sur 365 opérations.

Autre évolution majeure, le secteur du logiciel et des technologies d’entreprise n’est plus le plus convoité par les investisseurs. Même s’il se maintient à la seconde place avec 56 opérations, il n’est plus qu’au troisième rang en valeur, avec un montant total de 1,3 Md€ en baisse de 6% par rapport à 2022. Le spécialiste de l’intelligence artificielle Mistral AI a réalisé la seconde plus grosse opération, avec 385 M€ levés, mais il est le seul acteur du secteur dans le top 10.

 

La rotation s’effectue au profit de la « Mobility Tech » qui progresse de 188% et culmine à 2,5 Md€ pour 20 opérations. Avec son projet de gigafactory de batteries pour les véhicules électriques, Verkor réalise la plus grosse levée de l’année avec 2 Md€, représentant à elle seule 45% des montants du second semestre. Le secteur des technologies durables vient derrière avec 2 Md€ levés mais il est en revanche en tête avec un total de 76 opérations.

Au niveau européen, la France maintient sa seconde position derrière le Royaume-Uni mais avec un écart considérablement réduit suite à la chuté très marquée des levées Outre-Manche : 11,5 Md€ contre 27 md€ en 2022, soit – 57%.

Concernant les perspectives pour 2024, KPMG voit des signaux encourageants avec la remontée significative des valorisations de la Tech américaine et le repli de l’inflation. Mais avec la faiblesse de la collecte du Private Equity en 2023, les tensions sur les levées de fonds par les entreprises de la Tech devraient perdurer en 2024. De quoi renforcer les exigences à la fois en termes de rentabilité mais aussi d’engagement sur les enjeux ESG.

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