UNE APPÉTENCE POUR L’IMPACT
Créée au départ autour des start-ups du numérique, afin de « faire naître des champions nationaux », rappelle Mathilde Le Roy, l’association s’est peu à peu adressée aux entreprises innovantes au sens large. « Cela peut concerner l’innovation de procédé, notamment dans le secteur industriel, l’innovation dans les modèles d’affaires, mais aussi l’innovation d’usage », détaille Philippe Métayer. La notion « d’impact » tient également aujourd’hui une place prépondérante dans l’action de French Tech Bordeaux, qui a organisé pour ses 10 ans des « Challenges Impact », afin de « faire prendre conscience aux start-ups que les actions RSE ne sont pas si compliquées à mettre en place », assure Mathilde Le Roy.
Il existe d’ailleurs actuellement « une certaine appétence des financeurs pour les entreprises ayant une action sur l’environnement et la société », rappelle-t-elle. Même si la santé, l’industrie créative et culturelle, l’aérospatial- défense et l’intelligence artificielle restent des secteurs historiquement forts sur le territoire. Autre sujet porté par le nouveau bureau de French Tech Bordeaux et sa présidente : le « care », qui consiste « à prendre en compte l’entrepreneur en tant qu’entité et à lui faire connaître les dispositifs de soutien existant », précise-t-elle.
2 000 VISITEURS ATTENDUS AU FRENCH TECH DAY
Et pour les 10 ans à venir ? « Nous devons aller vers toujours plus de souveraineté. La création de valeur, la création d’emplois et l’impact devront également être pris en compte dès la création d’un projet, pour plus de durabilité », affirme Philippe Métayer. Le secteur du numérique doit également être plus inclusif, comme l’a notamment montré le dernier rapport du Haut Conseil à l’Égalité, qui pointe seulement 29 % de femmes dans les effectifs, 15 % de femmes parmi les fondatrices de start-ups, et 3 % des fonds levés depuis 2012. « Notre challenge est d’avancer sur la nécessité d’avoir des entreprises et des entrepreneurs plus représentatifs de la société française », estime Mathilde Le Roy, qui rappelle dans ce cadre l’existence du French Tech Tremplin, programme qui promeut l’égalité des chances et accompagne les entrepreneuses et entre- preneurs issus de milieux sous-représentés dans la tech pour développer leur projet entrepreneurial.
Prochain rendez-vous pour l’écosystème bordelais et néo-aquitain le 23 novembre, au Palais de la Bourse, pour la grand-messe annuelle de l’association, le French Tech Day. 32 intervenants et 2 000 visiteurs sont attendus. Pour l’occasion, le « Démo Day » présentera 10 start-ups prometteuses du territoire à suivre en 2024 et la nouvelle promotion de l’indice local ImpactNA20.