Bouygues Bâtiment Industrie, la nouvelle filiale française de la major

Bouygues Bâtiment Industrie, la nouvelle filiale française de la major

Les gigafactories se construisent, le gouvernement annonce 55 sites clés en main pour bâtir des usines… La France se réindustrialise, et Bouygues Bâtiment France avec. Début janvier, Bouygues Construction s’est doté d’une nouvelle filiale, Bouygues Bâtiment Industrie.

Une nouveauté qui n’en est pas vraiment une selon William Nippert, directeur général de la filiale : « Ces dernières années, notre expertise industrie était plutôt concentrée en Ile-de-France et dans le nord-est. A présent, nous la déployons sur l’ensemble du territoire. » Concevoir, construire, rénover et moderniser des bâtiments industriels français constituent le crédo de cette nouvelle filiale.

Une offre globale

Alors que Bouygues avait calqué ses activités sur le phénomène de désindustrialisation française, elle doit maintenant rattraper son retard, ou plutôt, « mieux faire connaître nos expertises le domaine de l’industrie. Ce n’est pas ce qu’on mettait le plus en avant », reconnait William Nippert.

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Pourtant, Bouygues Construction, qui héberge la nouvelle filiale, fait valoir de sérieux atouts pour se démarquer de la concurrence : « Nous avons développé une grande expertise sur les modes de constructions décarbonés. Puis nous avons un engagement fort sur la santé et la sécurité, des valeurs auxquelles les industriels sont sensibles », explique-t-il.

Plus concrètement, Bouygues Construction se positionne sur huit segments de marché* avec des équipes dédiées, et compte aussi sur Equans et Colas, « que ce soit pour accompagner les industriels dans leur montage financier, mais aussi pour proposer une offre globale, incluant la production d’énergie et la création des plateformes logistiques », précise-t-il.

Des grands projets aux PME

Même si la filiale est toute jeune et prend ses marques, certains axes stratégiques se dégagent. Ainsi, Bouygues Construction veut capitaliser sur ses datas centers à bâtir, notamment pour des entreprises anglo-saxonnes. Puis « nous avons des offres aussi bien pour les grands projets industriels que pour les PME et ETI », ajoute-t-il.

Des typologies d’acteurs qui nécessitent une connaissance fine du territoire, ce à quoi William Nippert répond : « Nous nous appuyons sur notre organisation territoriale existante constituée de 44 implantations en France. Sur chacun des territoires, un directeur régional industrie a été nommé, tandis que les régions disposent déjà de toutes les expertises dont nous avons besoin. »

De fait, Bouygues Construction avait déjà 450 salariés dédiés à ce marché, et en compte à présent 600 sur les 8 000 collaborateurs de la filiale. Quelques experts ont été embauchés pour renforcer ce nouveau pôle, car « la plupart des collaborateurs étaient déjà dans l’entreprise », assure le nouveau directeur général de Bouygues Bâtiment Industrie.

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Concernant les objectifs, William Nippert ne s’avance pas : « Nous espérons croître et nous allons travailler pour. » En 2023, Bouygues Bâtiment France a atteint les 525M€ de prises de commande dans l’industrie, « et nous nous attendons à une progression de ce chiffre en 2024 », affirme-t-il.

*data center, logistique, haute technologie, énergie, mobilités, life science, agroalimentaire, industrie manufacturière

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